Ha, le blog de la très récemment défunte Michèle Audin. :-( J’espère qu’il va rester en ligne. Quelques années plus tard, elle dit dans cet article que la confusion est probablement due au fait que des locataires du jardin d’Acclimatation — dont les deux éléphants en question — ont été hébergés au Jardin des Plantes pendant le siège. Les Anglais sont pardonnés ?
J’ai trouvé dans un autre de ses articles une recette de siège qui semble aux portées de mes compétences culinaire et de ma bourse : la soupe à l’oignon sans oignon :
Faites fondre de la graisse dans une poêle; prenez des tranches de pain, que vous ferez fortement roussir; ajoutez eau nécessaire, sel, et versez sur votre pain coupé par tranches.
Elle a l’air un peu fadasse cette soupe… Mais on fait avec ce qu’on a.
Je vais feuilleter cet ouvrage avec un peu plus d’attention pour mon menu de Noël.
On y trouve le prix du rat : 0,75 francs le 19 décembre 1870 ; 2 francs le 6 janvier 1871.
Les caves servaient d’abattoir.
Les arnaques étaient monnaie courante : un restaurant a cru acheter un éléphant ; c’était en réalité du cheval.
Morceaux choisis :
Jamais l’art culinaire ne réussira à faire de la viande du bouc un mets potable. J’ai employé les acides oxalique, tartrique, nitrique, sulfurique, étendus d’eau ; il m’a été impossible de faire disparaître l’odeur.
J’ai connu des personnes qui, durant le siège, ont fait des fortunes énormes en usurpant le peuple.
Il est question d’une armistice. Les accapareurs font sortir des marchandises considérables.
Je suis incapable de me rendre compte de ce que représentait concrètement le prix du rat dans un budget, mais l’inflation est impressionnante.
Et aussi pas mal de références à des animaux provenant du Jardin des Plantes. Il faut savoir !
Les arnaques étaient monnaie courante : un restaurant a cru acheté un éléphant ; c’était en réalité du cheval.
On tient peut-être l’explication.
Jamais l’art culinaire ne réussira à faire de la viande du bouc un mets potable. J’ai employé les acides oxalique, tartrique, nitrique, sulfurique, étendus d’eau ; il m’a été impossible de faire disparaître l’odeur.
Je serais curieuse de savoir ce qu’en dirait Hervé This. Mais quand même pas assez pour lui poser la question par mail.
Ha, le blog de la très récemment défunte Michèle Audin. :-( J’espère qu’il va rester en ligne. Quelques années plus tard, elle dit dans cet article que la confusion est probablement due au fait que des locataires du jardin d’Acclimatation — dont les deux éléphants en question — ont été hébergés au Jardin des Plantes pendant le siège. Les Anglais sont pardonnés ?
J’ai trouvé dans un autre de ses articles une recette de siège qui semble aux portées de mes compétences culinaire et de ma bourse : la soupe à l’oignon sans oignon :
Elle provient du livre La Cuisinière assiégée, qui est consultable sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5441858b
Bon, ok les anglais, on vous pardonne !
Elle a l’air un peu fadasse cette soupe… Mais on fait avec ce qu’on a. Je vais feuilleter cet ouvrage avec un peu plus d’attention pour mon menu de Noël.
Dans le livre Les menus d’un restaurant de Paris durant le siège : préface d’analogie passionnelle sur les malheurs de la France, 1872, on trouve des menus de restaurants par date chronologique avec notamment les prix payés, qui reflètent l’inflation. Et aussi pas mal de références à des animaux provenant du Jardin des Plantes. Il faut savoir !
On y trouve le prix du rat : 0,75 francs le 19 décembre 1870 ; 2 francs le 6 janvier 1871.
Les caves servaient d’abattoir.
Les arnaques étaient monnaie courante : un restaurant a cru acheter un éléphant ; c’était en réalité du cheval.
Morceaux choisis :
MàJ : conjugaison
Je suis incapable de me rendre compte de ce que représentait concrètement le prix du rat dans un budget, mais l’inflation est impressionnante.
On tient peut-être l’explication.
Je serais curieuse de savoir ce qu’en dirait Hervé This. Mais quand même pas assez pour lui poser la question par mail.