NUIT - Se rendormir quelques minutes le matin ? Pas si mauvais selon des chercheurs suédois dont l’étude révèle quelques avantages à la somnolence matinale. Si pour beaucoup le bouton « snooze » du réveil évoque des matins compliqués, ces chercheurs de l’université de Stockholm ont relevé que peu d’études s’étaient penchées sur ce réveil matinal.

Ils ont donc conduit deux études rendues publiques dans le Journal of Sleep Research ce mercredi 18 octobre. La première a porté sur le profil des utilisateurs de la fonction répétition d’alarme (« snooze »), avec un questionnaire auprès de 1 732 personnes. 69 % d’entre elles ont déclaré s’être rendormis, pour une durée moyenne de 22 minutes. Les participants les plus jeunes et les personnes qui veillent le soir, les « oiseaux de nuit », étaient plus enclins à le faire.

« Nous avons trouvé que de façon générale les jeunes étaient les utilisateurs du ‘snooze’ et qu’ils étaient noctambules », souligne Tina Sundelin, chercheuse spécialiste du sommeil à l’université de Stockholm, jugeant cette conclusion sans surprise. Si la sensation de fatigue est la raison la plus communément avancée pour se rendormir, certains ont répondu que rester couché quelques minutes de plus était plutôt ressenti comme « un luxe ».

« Le snoozing n’est pas négatif »

La seconde étude portait sur l’impact du « snoozing », via 31 personnes soumises à différentes situations. Dans un cas, on leur a demandé de se lever immédiatement lorsque l’alarme sonnait, tandis que dans l’autre cas, ils ont été réveillés 30 minutes plus tôt, mais ont été autorisés à se rendormir entre les alarmes qui sonnaient toutes les neuf minutes pendant 30 minutes.

« Ce qui est intéressant est que ceux qui ont utilisé le ‘snooze’ ont dormi seulement six minutes de moins que les autres en moyenne », a dit Sundelin, concluant qu’ils se sont donc largement rendormis dans la demi-heure précédant leur lever.

Ils ont ensuite été soumis à des tests cognitifs tels que des mathématiques ou un test de mémoire. Aucune réelle différence dans la sensation de fatigue ou dans les tests n’a été relevée entre les « snoozers » et les autres. « Ils ont même obtenu de meilleures performances dans certains tests », ajoute la chercheuse, concluant que « l’effet le plus net (du rendormissement matinal) est que ce n’est pas négatif ».

Aucune raison, donc, d’arrêter d’appuyer sur le bouton « snooze » de votre réveil, du moins pour une durée ne dépassant pas 30 minutes. « Cela pourrait même aider les personnes souffrant de somnolence matinale à être légèrement plus éveillées lorsqu’elles se lèvent », conclut Tina Sundelin.

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    1 year ago

    Faut quand même bien noter la clause en petit caractère qui change tout:

    • c’est pas 'négatif si vous l’avez pris en compte et que votre réveil est en avance sur votre heure de réveil cible.

    Sinon c’est la porte ouverte aux retards