Êtes-vous d’accord avec ce constat ?
Oui et non. Il décrit bien la maladie et le process. Je suis pas tout à fait d’accord sur le fait que ce soit un ponzi (Google et Amazon font des profits, Twitter a déjà aidé Musk à peser sur l’élection en Turquie et il va faire pareil aux US, ces boites ont une valeur intrinsèque) mais ça n’enlève rien au constat et au process, avec lequel je suis d’accord avec l’auteur.
Par contre, au chapitre “réagir”, grosse, grosse omission: L’open source, le domaine non marchand, les business models non-toxiques. On est sur Lemmy, sur Mastodon, sur Matrix. De Framasoft aux CHATONS, de Peertube à gitlab en passant même par des trucs institutionnels comme l’Etalab ou data.gouv.fr, le libre est une réponse, et même un modèle de société technologique alternative au startupisme et à la merdification qu’il cause.
Un corollaire du constat de l’auteur et de mon addendum à “réagir”: passez à des solutions open source. Même si ça demande un peu plus de boulot, même si c’est plus chiant, même si une alternative propriétaire à peu près gratuite existe: de toutes façons vous aurez à y passer quand le merdification sera plus avancée. Et vous gagnerez en interopérabilité, communauté, lisibilité et contrôle. Et sur le long terme, en thunes aussi.
Entièrement d’accord. Le principe des startup et VCs est un ponzi sur les super riches. Les valuations sont complètement délirante et basées non pas sur des projections de revenus, mais sur des projections de rachat. Et au bout de la piste, quand il faut bien faire des revenus, il n’y a plus le choix que de le faire de façon immorale. Comment un réseau social gratuit avec des milliers d’employés peut valoir 500 milliards.
Après plus sur le titre que sur le fond, c’est la recherche à la rentabilité maximale constante qui est un problème. C’est le truc que j’aime le plus au Japon : c’est plein de petits businness a trois employés qui marchent bien et ne cherchent pas à saggrandir ou devenir des chaînes etc.
Les valuations sont complètement délirante et basées non pas sur des projections de revenus, mais sur des projections de rachat.
Je lis toujours ça partout et pourtant je trouve pas que les valorisations soient si débiles que ça. Comment Facebook peut valoir 700B$ ? Beh en générant des milliards de dollars de profit, chaque trimestre, depuis bientôt 10 ans - et en croissance constante. Je vois pas comment c’est délirant quand t’es le plus gros vendeur de pubs du monde d’avoir un gros multiple entre tes revenus annuels et ta valo. Ce multiple c’est la confiance du marché dans la capacité de FB à innover et continuer à augmenter ses profits. Bon perso j’y crois pas je pense que c’est des charlots mais c’est pas irrationnel en soi de parier sur une machine de guerre économique comme FB. C’est pas éthique mais c’est pas délirant.
Après plus sur le titre que sur le fond, c’est la recherche à la rentabilité maximale constante qui est un problème. C’est le truc que j’aime le plus au Japon : c’est plein de petits businness a trois employés qui marchent bien et ne cherchent pas à saggrandir ou devenir des chaînes etc.
La par contre je suis carrément d’accord avec toi. La culture “go big or go home” ça fait négliger plein d’opportunités de business sain, éthique et durable. Je crois qu’on peut déjà voir le retour de baton, d’ailleurs. Sur les 2-3 dernières années si tu regardes ce qui lève du pognon c’est plutôt des projets de construire des “fiefs” que des “empires”. Les VC veulent des fondamentaux solides, de la traction, du early revenue, de la discipline et du focus.
deleted by creator
deleted by creator
C’est boring comme constat, surtout qu’on est plus en 2010 et les VC sont beaucoup plus structurés et exigeants maintenant.
En 2023 c’est hyper rare une start-up qui monte sans revenu et sans chemin réaliste vers la profitabilité. Quand ça arrive, c’est parce-que la boîte fait une croissance de taré et créé énormément de valeur. L’article parle de boîtes qui perdent de l’argent mais oublie de mentionner que ces mêmes boîtes produisent des milliards en revenus et investissent très lourdement dans le recherche et l’innovation. Genre la grosse bourde de parler d’Amazon opérant “historiquement a perte” alors que le truc est rentable depuis 2003 et a juste inventé le cloud entre temps lol…
Bref c’est un constat naïf et mal renseigné. C’est boring c’est le genre de poncif qu’on entend dans tous les PMU du monde. L’auteur devrait aller bosser en start-up quelques années voir si c’est un Ponzi…
C’est possible que l’auteur ne soit pas des mieux renseignés sur les startups. Après, sur la qualité de fabrication des objets d’aujourd’hui par rapport au passé il y avait eu un retour sur Reddit notamment: https://archive.ph/BsiHl
Ce qui m’embête, c’est de réunir pleins de concepts disparates, certains vrais, certains moins, dans un blob qu’on appelle la merdification. Je trouve que c’est trop approximatif pour avoir le moindre pouvoir explicatif, ou apporter la moindre clarté d’esprit. Alors que Doctorow (non pas que je sois spécialiste de ses écrits récents), quand il parle d’enshitification il me semble qu’il parle d’un truc très précis qu’il a observé, pas juste d’un vague sentiment général envers la société moderne.
Effectivement, Doctorow fait une meilleure analyse je pense https://pluralistic.net/2023/01/21/potemkin-ai/#hey-guys