• Julien Falgas
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      Français
      34 days ago

      Maria Luisa Stasi observe à la fin :

      Il est également possible que les nouveaux fournisseurs de services de recommandation de contenus se contentent de reproduire le même modèle économique des grandes plateformes de réseaux sociaux, au lieu de promouvoir des modèles diversifiés, innovants et plus respectueux des droits humains. Trois facteurs pourraient fortement minimiser ce risque. Premièrement, les régulateurs pourraient fixer des règles du jeu claires pour tous les acteurs, ce qui découragerait les modèles extractifs et encouragerait la diversité. Deuxièmement, les gouvernements pourraient faciliter et soutenir les initiatives émanant de la société civile, du monde universitaire ou d’autres acteurs à but non lucratif, ce qui pourrait aboutir à la création de systèmes davantage axés sur l’intérêt public. Troisièmement, les gouvernements et les régulateurs pourraient adopter des politiques qui soutiennent l’adoption de systèmes de recommandation de contenus alternatifs et orientés vers l’intérêt public.

      Ne faudrait-il pas commencer par là ? Sans attendre une hypothétique obligation d’ouverture à l’interopérabilité qui mettra des années à se concrétiser…

      En l’état actuel des choses :

      • Les règles du jeu permettent à des services délétères de prospérer sur la captation d’attention et de données : pas besoin de dégrouper pour durcir les règles.
      • Le soutien aux initiatives de la société civile ou du monde universitaire est quasi-nul. J’en sais quelque-chose pour m’échiner depuis fin 2015 à concrétiser un projet d’alternative depuis un laboratoire universitaire. L’accompagnement est concentré sur la valorisation économique en mode “startup”, avec en priorité des objectifs de rentabilité et de croissance rapide. D’ailleurs, si vous connaissez des gens compétents dans le montage de projets coopératifs et motivés par l’idée qu’un autre numérique est possible, je suis preneur.
      • Enfin, on ne peut pas parler de soutien à l’adoption d’alternatives alors que nos politiques et nos institutions s’ingénient à communiquer en priorité via les grandes plateformes incriminées, légitimant ainsi leur position dominante.
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        4 days ago

        D’ailleurs, si vous connaissez des gens compétents dans le montage de projets coopératifs et motivés par l’idée qu’un autre numérique est possible, je suis preneur.

        Tu connais la galaxie CHATONS et l’archipel Framasoft je suppose? Sinon du peu que j’en connais, les régies publiques de numériques et pas mal de DSI de villes ou administrations sont très libristes. Celui de Grenoble est pas mal engagé.

        Enfin, on ne peut pas parler de soutien à l’adoption d’alternatives alors que nos politiques et nos institutions s’ingénient à communiquer en priorité via les grandes plateformes incriminées, légitimant ainsi leur position dominante.

        Mais mille fois ça! Il ne devrait rien y avoir d’officiel et de gouvernemental sur youtube ou twitter.

        • Julien Falgas
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          Français
          13 hours ago

          Oui, comme beaucoup je connais les CHATONS et Framasoft de l’extérieur, mais je n’ai pas de contact à ce stade et je sais qu’ils ont déjà fort à faire avec leurs propres projets.

          De notre côté, nous sommes face à un défi de restructuration et de remise à plat du “modèle économique” (pour employer des gros mots) : avoir une âme libriste est nécessaire, mais pas suffisant. Ce qu’il nous manque, c’est un.e libriste avec de solides compétences en entrepreneuriat social et solidaire / coopératif.

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            3 hours ago

            Vous êtes dans quel coin? Sur Lyon, la Myne, que j’avais rencontré il y a deux ans, me semblait avoir ce profil: c’est un ancien hacklab devenu un peu un incubateur à projets collaboratifs avec plein de connaissances en la matière.

            • Julien Falgas
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              Français
              13 hours ago

              Je suis à Metz (Moselle, Grand-Est), et c’est vrai que la proximité géographique est une gageure supplémentaire !