• Camus (il, lui)OP
    link
    fedilink
    31 year ago

    La prolifération des trolls et des commentaires sans valeurs sur les réseaux sociaux a entrainé, depuis la sortie de la pandémie de Covid19, une baisse significative des interactions entre les internautes (dégoûtés ou démotivés) et les médias. Certains médias ont d’ailleurs supprimé ou réduit leur espace de commentaires. Cela peut se comprendre si l’on installe à la place un dispositif de valorisation des réactions des internautes (inscription, modération efficace…) qui conduise à engager une véritable conversation autour des informations partagées par le média. Ce retour aux sources de l’utopie d’Internet – l’un des premiers sites grand public américain en 1995 s’appelait Salon.com – suppose l’organisation d’un espace d’échange civilisé pour que la conversation soit riche et utile… mais exige aussi des journalistes de montrer l’exemple.

    Organiser de nouveau un véritable flux de commentaires sous chaque article exige des moyens importants de modération, y compris par les journalistes-auteurs eux-mêmes. Les médias font appel à des agences spécialisées (comme LaPlume, Tribu ou d’autres) et commencent à se tourner vers les possibilités de l’Intelligence Artificielle pour endiguer le flot des com’.

    Du côté des journalistes on peut penser que si les médias concentraient leurs efforts sur la diffusion d’enquêtes et de reportages fouillées -et utiles- en séparant nettement ces contenus-là de l’expertise (réelle) qui permet de leur donner du sens, on calmerait un peu l’envie des internautes de jouer la surenchère. Des médias plus clairs et plus utiles seraient moins sujets aux débordements d’avis en favorisant une conversation enrichissante pour tous. Pourquoi pas ? Et si les journalistes montraient l’exemple en devenant des passeurs d’informations pertinentes, d’expertise réelle et de solutions inspirantes ?