cross-posted from: https://jlai.lu/post/608738

OP : @[email protected]

Une petite campagne a lieu en ce moment sur Mastodon pour migrer certains comptes de nos institutions française sur le fédiverse, le logiciel libre.

Mon souhait serait qu’elles quittent les GAFAM. Par la suite, cela attirera le public francophone sur le fédiverse. Donc, si vous voulez bien nous donner un coup de main ce serait avec plaisir. Il suffit de vous inscrire sur @[email protected] avec Firefish ou Mastodon ou de transmettre ce post. Merci pour le coup de main ! :)

Post original du 30 Août : 2900 vs 5850

Discussion hier dans les couloirs du ministère :

  • Tu ne penses pas qu’on devrait reconsidérer la présence de tous nos comptes institutionnels sur Twitter depuis son rachat par Musk ?
  • Pour migrer sur Mastodon ?
  • Ben oui. En plus on a déjà une instance
  • Mouais, trop confidentiel. On en reparlera quand le compte @[email protected] aura plus d’abonnés sur Mastodon que sur X La valeur ne se mesure pas au nombre d’abonné·e·s, encore moins ici, mais moi je dis : chiche !

Mise à jour du 2 septembre : 5090 vs 5840

Dans l’intervalle Musk a modifié CGU obligeant utilisateurs à accorder droit d’exploiter leurs données pour entraîner IA de X. Les institutions publiques se sentent du plus en plus à l’étroit là-bas.

En données brutes corrigées des variations saisonnières, nous en sommes à : 5090 vs 5840

Ça ne me déplairait pas d’arriver lundi au ministère, jour de la rentrée des classes, en annonçant #TriompheModeste que le Mastodonte n’est plus sous X ;)

Illustration @[email protected]

Graph Mastodon vs X

  • @Narann
    link
    Français
    51 year ago

    EDIT : Je me rend compte que ma réponse est un peu à côté de la plaque, mais tant pis.

    Ce que je comprends pas c’est pourquoi ils ne peuvent pas être sur les deux.

    Il le peuvent, mais ça n’aurait pas grand intérêt pour Mastodon.

    Je tente une réponse (elle est bancale, mais c’est l’occasion de rappeler des trucs) : Historiquement, le libre c’est toujours considéré comme « en lutte », à juste titre ; il ne serait pas là où il en est actuellement si les forces qui l’animaient n’avait pas opté pour une stratégie « aggressive » (à entendre dans le sens actif dans l’élaboration de solutions libre comme alternatives propriétaires). Faire du libre ce n’est pas juste faire du code open source, c’est participer activement à l’amélioration des libertés des utilisateurs du numériques. Ça n’a jamais été neutre, mais toujours ouvertement politique.

    En pratique, ça a commencé par les ordinateurs personnels ; on codait pour le PC des gens. Il y avait une part de « coolitude » là dedans.

    Au fil des années, le marché a investie le libre dans lequel il voyait un moyen d’avoir des structures logiciels d’excellente qualité sans tout recoder et d’attirer des ingénieurs, ce qui a créé une dimension bizarre, bâtarde, dans le libre.

    La frontière entre un John Carmack qui rends les moteurs de ses jeux AAA open source et Google qui participe et fait des programmes open source est juridiquement très clair, mais moralement très flou.

    Certains ont considéré que le libre avait gagné ; nous avons accès au code de la plupart des applications les plus utilisées au monde.

    Sauf que dans la pratique, ça ne suffit clairement pas. Les entreprises ont rapidement supprimé l’aspect politique du libre en le transformant en un truc « cool » (on partage, on est tous pote), et le libre considérant que l’accès au code était la condition de la liberté des utilisateurs c’est vite heurté à une contradiction pratique :

    Oui, c’est super que nous ayons accès aux code de Chrome et Android, et c’est clairement le combat pour le libre qui a rendu ça possible, sauf que c’est ces mêmes outils, libre, qui ont permis le génocide des Rohingyas. En un sens, ceci confirme un truc que beaucoup savaient déjà : On ne peut être libriste sans envisager l’impact qu’on nos outils sur la vie des gens.

    La dimension a donc changé : La liberté des utilisateurs est aussi devenu le fait de ne pas être manipulé par des algorithme.

    Cette facette de la lutte n’est pas comprise par ceux qui ne voient dans le libre que le partage du code et que tout le reste est neutre (vision propagé par les entreprises qui sous couvert d’une définition juridique, disent faire du libre). Un exemple qui illustre parfaitement ça c’est la condescendance utilisé par une question morale soulevé vis à vis du développement open source d’une technologie de face swap en deep learning.

    Et là tu as un début de réponse à ta question : La raison pour laquelle il faudrait migrer uniquement sur une solution libre/ouverte et pas les deux, remonte aux origine du mouvement et a été démontré au fil des années : Faire les deux, c’est donner l’initiative au marché/propriétaire pour au final, ne pas avoir voix au chapitre.

    Ce qu’illustre le twit d’Alexis Kauffmann en est la parfaite illustration : Si tu veux vraiment plus de libre dans le monde, tu dois pousser pour que ça soit le cas, ça ne vient pas tout seul, et ça veut dire que tu dois quitter les plateformes propriétaire.

    Notez que ce n’est pas un jugement moral que je porte, juste comment un libriste perçoit la chose (j’ai aussi un compte sur reddit, hein).

    Un exemple plus proche pour nous serait de dire que tout ce qui est fait sur Lemmy serait partagé sur reddit et penser que ça serait bien. À votre avis, quel serait les conséquences à long terme ? Est-ce que vous pensez vraiment qu’en procédant ainsi, Lemmy gagnerait en notoriété ? Il est clair que non.